Etat des lieux (rentrée 2014)
بسم الله الرحمن الرحيم
Etat des lieux
(rentrée 2014)
70 jours (déjà !) se sont évaporés sous le soleil de Témara…
Ce premier « round » fut l’occasion de mettre en place les procédures et dispositifs indispensables au bon fonctionnement du centre. Ce ne fut pas toujours facile mais la raison d’être du centre al-Islah est justement de trouver les solutions les plus adaptées.
Un administrateur, un coordonnateur éducatif, une coordonnatrice adjointe, 10 intervenants et une dame de service veillent ainsi à ce que cette mission soit accomplie. Qu’Allah leur accorde le succès !
La mise à niveau (GS et CP)
Rentrée des classes, juvéniles visages, interminables escaliers, devoirs à donner, cahiers de liaison, réunions, planning et programmations, sortie au zoo, rituels répétés, refrains fredonnés, cris de liberté, bousculades enjouées, mains levées, tableaux blancs, feutres Véléda, photocopieuse Canon, peinture à l’eau, pâte à modeler, goûters à croquer, cartables pleins à craquer… Le premier des 4 paliers tire sa révérence en offrant de nombreuses images qui, comme des enfants turbulents, se bousculent dans l’esprit.
Tout a commencé le 8 septembre 2014… La rentrée fut précédée d’une réunion avec les parents (6 septembre). Une autre rencontre s’est déroulée (les 7 et 8 novembre) juste avant la dernière semaine du premier palier. Entretemps, 3 jours de fête (du 6 au 8 octobre inclus) et une sortie au zoo de Rabat (le 30 octobre) sont passés par là.
La mise à niveau -de 8h à 15h- accueille des enfants de grande section (GS) et de CP. Les deux classes de GS comptent 14 et 15 élèves. Celles du CP en reçoivent 10 et 11. Soit un total de 50 enfants dont environ 70 % sont francophones natifs.
Pour ce qui est du contenu, les objectifs du premier palier furent globalement atteints dans les 4 matières (Arabe, français, coran et éducation religieuse). Les évaluations qui débutèrent le 3 novembre permirent de repérer les lacunes de certains enfants et d’y remédier durant la semaine 46 qui ferma la marche de ce premier palier qui aura duré du 8 septembre au 14 novembre 2014.
La jeunesse de l’établissement ne peut pas tout justifier et nous reconnaissons certaines faiblesses. Notamment concernant l’uniformisation des pratiques des classes du même niveau, la communication aux parents du contenu des activités en classe et la relative lenteur des classes de garçons dans certaines matières.
Les supports choisis ne correspondirent pas complétement au programme préétabli et une retouche de ce dernier est à prévoir. En sachant que les enseignants gardent une autonomie quant au choix de supports supplémentaires.
Des efforts sont en cours en vue de rectifier le tir. Nous espérons qu’Allah nous permette de faire mouche lors du second palier.
Une question pédagogique est également d’actualité concernant les 30 % de dialectophones. Bien que certains enseignants pratiquent la pédagogie différenciée, soit en acquisition des savoirs soit en remédiation, nous avons conscience de nos limites en matière de didactique du français langue étrangère ou seconde. D’ailleurs, nous attendons prochainement une stagiaire qui prépare un master en FLE et dont l’aide sera certainement précieuse dans ce domaine.
Enfin nous souffrons d’un manque d’espace, notamment pour les activités en GS.
Le tutorat (ex-coaching)
Le tutorat est l’exercice le plus acrobatique réalisé par l’équipe éducative. Il s’agit en effet d’accompagner, 3 heures par jour (de 15 à 18h), un groupe d’une vingtaine de jeunes dont la moyenne d’âge avoisine les 11 ans.
Ils ont des supports différents. Des matières différentes. Des attentes différentes puisque quelques-uns seulement seront évalués en métropole. Certains sont autonomes, d’autres pas encore. Certains s’attendent à des leçons, d’autres à une aide pour leurs exercices…
Le tuteur doit trouver la meilleure stratégie pour mener tout ce beau monde à bon port… De quoi faire perdre son latin à un agrégé de grammaire !
Finalement 6 tuteurs furent mobilisés après plusieurs remaniements. Les jeunes sont divisés en 4 groupes encadrés à tour de rôle, en fonction des matières.
Il fallait s’y attendre, l’aspect non conventionnel de ce service donna lieu au début à quelques quiproquos, dissipés lors de la réunion du 14 octobre 2014. Un texte rédigé fit la lumière sur la notion de « tutorat ». Voir l’article…
Par ailleurs, de nombreux détails importants furent traités au cas par cas avec les parents. Il a fallu qu’ils s’accoutument à un constat peu coutumier : nos enfants sont dans la même « classe » bien que nous n’ayons pas les mêmes attentes !
La machine semble maintenant réglée et, à en croire les intéressés, un agréable rythme de travail s’est installé.
Les cours du soir pour adultes
En fin de journée, nous avons un public adulte attiré par l’apprentissage de la langue arabe. Il s’agit notamment d’étudiants ou d’actifs. A la différence des sessions intensives qui furent proposées en été, cette formule leur permet de suivre des cours sans pour autant cesser leurs autres activités.
Certains reçoivent 3 cours de 1h30 par semaine. D’autres 4 cours de 1h par semaine. 3 formateurs sont mobilisés.
Nous proposons pour l’instant 3 niveaux : grandes débutantes (4 étudiantes), livre 1 de « l’arabe à ta portée » (5 étudiants) et livre 2 de la même méthode (5 étudiants également).
Les supports du premier niveau sont conçus par la formatrice. Quant aux manuels de la série « L’arabe à ta portée » ils sont plutôt difficiles à trouver au Maroc, nous prévoyons de commander les prochains à l’étranger.
Ces cours du soir demeurent pour nous l’activité la plus classique. Elle mobilise bien moins d’énergie que les autres.
Le soutien scolaire
Il s’agit –pour l’instant- de cours de français langue seconde pour les marocains locaux scolarisés dans le système (public ou privé).
Le nombre des bénéficiaires s’élève à une quinzaine. Le centre al-Islah met à leur disposition 2 formateurs francophones natifs qui leur dispensent de l’aide aux devoirs, des activités de langage et des mises en situation.